L’achat de « followers » a toujours été un sujet sensible dans notre société. Y avoir recours pour obtenir plus de notoriété a longtemps remis en cause la crédibilité de plusieurs « influenceurs », crédibilité qui, une fois acquise, permet entre autres de gagner de l’argent en faisant usage des réseaux sociaux. Il est à noter que de plus en plus de jeunes intègrent le milieu du : « Les réseaux sociaux, mon gagne-pain. », et ce, parfois au détriment de leur scolarité et de leur vie privée. Toutefois, ils ne sont pas les seuls qui courent des risques en utilisant les réseaux sociaux. Certes, tous les « instagrammeurs », par exemple, sont exposés au jugement et à la critique plus facilement, mais on ne peut passer sous silence que même les utilisateurs (comme vous et moi) de ces plateformes courent des risques en s’en servant. Pire encore, grand nombre de personnes ne sont pas conscientes de cette réalité !
Fait intéressant à savoir : nous passons, selon Cosmopolitain, 608 heures par an sur les réseaux sociaux, soit le temps de lire près de 200 livres, toujours d’après le magazine. Pour être encore plus pointilleuse, les chiffres suivants, obtenus suite à une étude de Cefrio menée en 2018, dressent un bon portrait de la société québécoise : 98% des gens âgés de 18 à 24 ans utilisent les réseaux sociaux, 94% de ceux qui ont 25 à 34 ans, 96% chez les 35 à 44 ans et, pour finir, 78% des personnes âgées de 55 à 64 ans. De plus, ces pourcentages ne cessent de grimper d’année en année ! On peut alors dire, et avec raison, que les réseaux sociaux font partie de notre quotidien, et encore plus de celui de la génération Y. Encore plus intéressant, Facebook, Youtube et Instagram dominent le marché, avec respectivement 1,9 millions de personnes qui se connectent sur Facebook au moins une fois par jour (18 à 49 ans), 1 milliard de personnes qui utilisent mensuellement Youtube (18 à 49 ans) et au moins 600 millions de connexions par jour à Instagram ( dont 90% des utilisateurs ont moins de 35 ans) !
Parlons vrai, combien de fois vous est-il arrivé de tomber sur une photo d’une personne x en scrollant votre feed et de vous dire : « Mince, la photo est vraiment parfaite, j’aimerais bien ça y ressembler et être aussi populaire qu’elle » ? Peu importe la réponse, il faut être conscient que ce n’est autre chose qu’un semblant de perfection. En effet, ce que nous avons tendance d’oublier est le fait que bien avant de poster du contenu, les fameux « instagrammeurs » retouchent leurs photos en lissant la peau, modifiant la luminosité, éliminant les imperfections, etc. Les retouches sont alors de nos jours un processus utilisé par tant d’influenceurs pour perfectionner leur contenu et le rendre plus joli esthétiquement. Pourtant, plusieurs utilisateurs subissent beaucoup de pression pour ressembler à quelqu’un qu’elles jugent parfait, et vivent dans le mal extrême ! Pour y remédier, et être aussi populaire qu’une personne x, certains jeunes vont avoir recours à la nudité pour obtenir des abonnés et faire grandir leur communauté. D’autres vont aussi choisir de partager avec tous les utilisateurs des plateformes des conneries qu’ils commettront afin de paraître cool et détente. Ils pensent que rendre publique du contenu du genre va les aider à attirer plus de personnes ! Triste réalité… La majorité des personnes qui sombrent dans cet univers utilisent alors leur corps comme outil pour gagner en popularité et devenir plus riches par la suite, mettant en jeu toute leur vie et prenant des décisions regrettables.
Les publicités ne passent pas seulement par les pages des vendeurs, mais aussi par les influenceurs qui sont sponsorisés, et c’est de là que vient leur principale rémunération. Collaborer avec des marques pour en faire la promotion, créer sa propre boutique en ligne, ou vendre ses photos : voici les options qui s’offrent aux instagrammeurs pour gagner de l’argent sur les réseaux sociaux, mais tout cela dépend des followers bien sûr ; s’ils sont actifs et interagissent, les marques seront plus avenantes vers eux car elles savent qu’ils ciblent un grand nombre de personnes, si lers abonnés ne le sont pas, elles seront plus rétissantes, car elles savent que la publicité ne sera pas assez véhiculée. Vous l’aurez alors compris, avoir 500 000 abonnés dont la moitié sont faux, ce n’est pas vraiment utile, puisque c’est la portée des publications qui comptent. Si on s’engage sur ce marché, il faut aussi être conscient que la patience, c’est très important : il est possible que vous ne fassiez pas de l’argent avec 4000 vrais abonnés, mais vous commencerez à recevoir des petits échantillons à tester. Les salaires des influenceurs varient généralement comme suit ; jusqu’à 10000 abonnés, le revenu ne peut dépasser 150$, jusqu’à 20 000 abonnés, il ne peut excéder 600$. Le revenu grimpe ainsi passant par 9 500$ à 200 000 abonnés jusqu’à 150 000$ pour un minimum de 1 million de followers.
Bien que les réseaux sociaux facilitent l’accès à bien des choses, ils favorisent un jugement qui se base sur l’apparence physique. Ce fléau n’est pas récent, mais il est à noter qu’il s’accentue de jour en jour à cause des plateformes en question. Souvent, vous avez une image, qu’elle soit bonne ou mauvaise, de personnes que vous ne connaissez même pas, uniquement en s’étant basé sur ce que vous avez vu sur les réseaux sociaux (leur contenu, leurs réactions, leurs centres d’intérêt, etc.). Il est alors clair que les préjugés se développent et favorisent un jugement mal fondé de plusieurs personnes, ouvrant ainsi indirectement la porte à l’intimidation dans différents milieux.
Pour conclure, je pense que bien que les réseaux sociaux soient une grande porte ouverte sur le monde, il faut s’en méfier, car, pour bien plus de raisons que celles que j’ai cité là-haut, ils peuvent très vite devenir un mauvais atout. Soyez à l’affût : c’est la clé !
https://cefrio.qc.ca/fr/enquetes-et-donnees/netendances2018-medias-sociaux/
https://www.ludosln.net/etude-demographie-reseaux-sociaux-et-usages/
https://fr.shopify.ca/blog/comment-gagner-argent-sur-instagram-monetisation
https://www.mauricestyle.com/combien-gagne-influenceur-instagram/